Cette fois-ci, en plus d’être à nouveau très féminine, je vous sers une sélection très influencée par les Emmys. En septembre dernier, la cérémonie des Emmy Awards a récompensé les « meilleurs programmes télévisés diffusés en primetime » et ainsi décerné plusieurs prix à des séries qui m’étaient inconnues.
The Handmaid’s Tale
La grande gagnante de cette 69ème sélection s’appelle The Handmaid’s Tale (la servante écarlate en français), en remportant 5 titres : meilleure série dramatique, meilleure actrice (pour Elisabeth Moss, l’actrice principale), meilleure actrice dans un second rôle (Ann Dowd), meilleure réalisation et enfin meilleur scénario. D’aussi beaux prix, cela m’a forcément donné envie ! Je me suis donc laissée influencer et regardé la fameuse série produite par Hulu (une plateforme de vidéos à la demande, semblable à Netflix).
Le pitch de base ne m’a pourtant pas passionné dès le départ : dans un futur proche, le taux de natalité est au plus bas. Les femmes sont alors divisées en trois catégories : les Épouses, qui sont les dominantes, les Marthas, qui servent et entretiennent la maison, et les Servantes, qui servent uniquement à la reproduction.
Une vision de la société pas du tout engageante mais malheureusement pas totalement irréaliste. Et c’est bien ça qui peut inquiéter.
La religion est devenue dominante et tout est régit selon les croyances qui en découle. On entre immédiatement dans l’ambiance et l’univers de la série, sans pourtant connaître les tenants et les aboutissants. On comprend, au fur et mesure, ce qui a bien pu se passer pour en arriver jusque là et on découvre un peu plus en détail chaque personnage. Les acteurs sont particulièrement bien choisis, l’ambiance est oppressante mais juste, le rythme est plutôt lent et pesant, mais les sentiments s’en retrouvent décuplés.
J’ai trouvé que la série montait en puissance. Si au début elle est intéressante, elle devient vraiment passionnante au fil des épisodes.
Pour ceux qui voudraient aller plus loin, cette série est tirée d’un livre de Volker Schlöndorff (publié en 1990) et l’adaptation est très fidèle.
Big Little Lies
La seconde série que j’ai dévoré a aussi remporté de nombreux prix lors de la cérémonie des Emmy Awards : Big Little Lies. Meilleure série limitée, meilleure actrice (pour Nicole Kidman), meilleur acteur dans un second rôle (pour Alexander Skarsgård), meilleure actrice dans un second rôle (pour Laura Dern) et meilleure réalisation. Oui, tout ça ! C’est fou comme une série peut remporter tous les suffrages.
Je me souviens avoir regardé la bande annonce il y a quelques mois et avoir été peu inspirée. Le rythme assez lent et « intellectuel » et le casting certes d’exception m’avait fait peur. Ne me demandez pas pourquoi. Mais, influencée par tous ces titres et aussi par un ami, je me suis ravisée. Et heureusement. Car j’ai dévoré les épisodes en quelques jours seulement.
J’ai vraiment aimé rentrer dans le quotidien de ces familles américaines. La série débute sur un fond d’affaire policière. Mais le meurtre n’est juste un prétexte pour raconter, décrire et décortiquer la petit vie paisible de ces familles. On suit de très près le quotidien de trois femmes, trois amies, qui pensent se connaitre et tout partager. Mais cette belle histoire d’amitié va surtout permettre d’aborder de vraies sujets de société, comme les violences conjugales ou le harcèlement scolaire. Sans jamais tomber dans le pathos, on se lie avec les personnages principaux. Et même si l’on sait dès le départ qu’une personne va disparaître, on a très envie de découvrir qui, et surtout pourquoi ! Au fil de la saison, on se rend compte que chacun ou chacune va avoir une « raison » de commettre l’irréparable. Rivalité, jalousie, tromperie… on se passionne réellement pour toutes ces « petites histoires ».